Un bout d'histoire aspetoise - No 24 (a) La Maison des Pupilles de la Nation
19 January 2021
Le bâtiment que nous avons connu plus récemment sous le nom de l'ASEI a une histoire passionnante et je ne peux pas lui rendre justice ici en un seul poste. J'ai divisé ce que j'ai appris en trois parties. Mes sincères remerciements à Jacques Ducos, auteur du fascinant livre "Le Canton d'Aspet" et à Laurent Massalaz, Directeur du Bassin Garonne, ASEI. Je vous prie tous de m'excuser par avance pour toute erreur ou omission importante.
Nous devons remercier le trés respecté philanthrope Joseph Ruau pour, entre autres contributions à Aspet et à son canton, le magnifique bâtiment qui a servi à de nombreuses fins et qui est visible depuis la D5.
À l'origine, le bâtiment devait être un hôpital desservant les cantons d'Aspet, de Saint-Bertrand et de Saint-Béat. Les travaux ont commencé en 1910 mais n'ont jamais été achevés car la première guerre mondiale a été déclarée en août 1914 et les travaux ont été interrompus par manque de main-d'œuvre.
En 1917, le Ministère de la Guerre propose de prendre en charge son achèvement afin d'accueillir les soldats gazés et blessés. Cependant, il n'a apparemment jamais servi à cette fin mais dès 1926 sera une maison d’enfants reconnue d’utilité en 1927.
En novembre 1939, elle est aussi officiellement reconnue comme un aérium agréépar le ministère de la santé publique.
Pendant cette periode, Henri Couvot, instituteur et directeur de cet établissement à l'époque, avec l’ensemble des salariés, ont accueilli 42 enfants, pupilles de la nation, dont les parents avaient été transportés dans des camps de concentration par les nazis.
Dès la fin de la Première Guerre mondiale, une autre grande figure, celle d'Albert Curvale, architecte resistant, homme de gauche, très intéressé par les nouvelles pédagogies de l'époque et très sensible aux enfants mis à l'écart par l'éducation nationale, a créé une école dans ce bâtiment.
En juin 1946, 80 enfants, garçons et filles âgés de six à quatorze ans, sont installés dans ce qu'ils appellent "notre maison", la Maison des Pupilles de la nation d'Aspet. Ils venaient de nombreux départements de France.
A suivre.